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Démission de Vert LRK : réaction du groupe majoritaire

Suite à la démission de deux élus du groupe « Vert Le Relecq-Kerhuon »; Tom Héliès, responsable du groupe majoritaire de « l’Union pour Le Relecq-Kerhuon » a souhaité réagir lors du conseil municipal du 05 octobre 2021. Veuillez trouver ci-dessous sa prise de parole :


« Merci Monsieur Le Maire,


Je souhaitais ce soir intervenir au nom du groupe majoritaire de l’Union pour Le Relecq-Kerhuon.


Vous venez de le rappeler à travers la délibération; nous accueillons donc deux nouveaux élus au sein de ce conseil municipal. Tout d’abord, au nom du groupe, je tenais à les saluer de manière républicaine.


Nous souhaitons ce soir aussi, nous arrêter quelques instants sur les motifs qui ont amené 2 membres du groupe « Vert Le Relecq-Kerhuon » à démissionner.

En effet, nous pouvons lire dans le courrier – qui vous est adressé Monsieur le Maire – que ce choix est motivé afin, je cite « de procéder à une rotation des élus, qui permettra de passer la main et que cette démarche est conforme aux engagements de campagne ». Nous avons donc recherché et relu le programme de ce groupe politique et à aucun endroit il est fait mention de cette « rotation ». Et pour cause, qui pourrait sérieusement voter pour une liste dont les personnes démissionneraient au bout d’un an ? Qu’en serait-il si ce groupe avait remporté les élections ? Dans quelle instabilité se serait retrouvée notre ville ? Qui peut croire que les compétences d’une collectivité et la maîtrise de son fonctionnement s’acquièrent en seulement un an ? Que des dossiers souvent complexes peuvent se maîtriser en quelques mois ?


Démissionner d’un mandat municipal pour des raisons personnelles ou professionnelles peut aisément se comprendre et se justifier. Néanmoins, il nous semble que le motif avancé aujourd’hui n’est pas digne d’un groupe qui prétend pouvoir gérer une ville de près de 12 000 habitants. Ce motif ressemble davantage à un abandon, un an seulement après les élections.


Ensuite, à la lecture de la presse, nous apprenons que ces démissions sont aussi motivées par le fait de se préparer aux futures échéances municipales de 2026. Voilà qui permet de mieux comprendre ce qu’il se passe depuis un an autour de cette table du conseil. Ce groupe n’a donc jamais voulu travailler avec nous, pour notre ville et ses besoins actuels et n’a qu’un seul objectif : 2026 ! Pendant que l’équipe majoritaire gère une crise sanitaire sans précédent, que nous nous attelons à mettre en place notre programme, que nous veillons à améliorer le cadre de vie des habitantes et habitants, que nous nous démenons chaque jour pour que cette ville rayonne et reste attractive. Voilà que la seule préoccupation de notre opposition : se préparer aux échéances qui auront lieu dans … 4 ans et demi ! Triste aveux, triste constat…


Nous comprenons alors mieux que sur le débat d’orientation budgétaire par exemple ou sur le budget primitif et finalement sur l’ensemble des dossiers importants votés en conseil municipal; pourquoi ce groupe n’a donc jamais justifié les raisons de voter « contre ». Puisque ce qui compte ce n’est pas le fond mais bel et bien la forme : juste d’être contre pour renforcer une position et une opposition qui pourrait-être utile en 2026. Le choix de la tactique plutôt que du travail de fond.


Etre élu, ce n’est pas un jeu. Ce sont des devoirs et des obligations mais aussi des règles que l’on connaît toutes et tous avant de s’engager et qu’il convient de respecter. Se présenter à des élections c’est aussi accepter la défaite et donc le fait d’être dans la minorité lorsque l’on ne remporte pas ces élections.


Nous nous interrogeons sur le message adressé aux électrices et électeurs avec ce motif de démission. En ne respectant pas vos engagements d’élus, vous envoyez un message fortement négatif à la population et je pense plus particulièrement aux jeunes générations : que finalement un engagement ce n’est rien et que nous ne sommes pas obligés de le tenir ! D’ailleurs, je constate que des membres du Conseil des Jeunes de la Ville (CJV) sont présents ici ce soir. Ils viennent de s’engager pour 2 ans, que devrions-nous penser alors s’ils devaient rompre leur engagement au bout de 6 mois ?


Enfin, ce motif de démission est aussi un manque de respect vis-à-vis des agents de notre collectivité. Comment bien se connaître, se comprendre et construire une relation de confiance sur du long terme avec les agents si vous démissionnez chaque année ?


Et nous tenions ce soir à les saluer et à saluer le travail remarquable qu’ils ont pu faire ces derniers jours. Car derrière des démissions, ce sont des délibérations à travailler et des « aller-retour » permanent avec la Préfecture. Sans compter, les refus de siéger de certains de votre groupe qui ont d’autant plus retardé ce travail et le temps de réponse parfois long qui ont entraîné des modifications de dernière minute.


Vous l’aurez compris, le groupe de l’Union pour Le Relecq-Kerhuon dénonce ces méthodes peu respectueuses des institutions, des services,des électeurs mais aussi, finalement, de notre ville du Relecq-Kerhuon.

Pour terminer, vos prédécesseurs nous faisaient souvent des reproches sur nos méthodes de travail. Et bien ce soir à notre tour, nous allons vous dresser un premier bilan de votre manière de travailler. En un an :

  • Plus de tête de liste, enfin plus précisément Madame Quétier a quitté votre groupe et a eu le mérite de rester élue.

  • Un groupe scindé en deux.

  • A 4 élus, vous n’êtes plus que 3.

  • On compte déjà 2 démissions et 2 refus de siéger.


Voilà votre bilan, voilà ce que vos méthodes de travail entraînent. Il est désormais temps de retrouver un peu de sérieux autour de cette table et de se concentrer sur les sujets de fond au lieu de se positionner par rapport aux élections municipales de 2026. »

Pour l’Union pour Le Relecq-Kerhuon, Tom Héliès, responsable du groupe majoritaire


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